An article that appeared in the May 2015 issue of Montmartre a la Une, a trimestriel devoted to life in Montmartre, my Parisian quarter for over ten years now.
Michele Venard’s review of the Couperin – McLeod – Chopin recital in Paris at the Scots Kirk, October 25, 2014:
Hier, le pianiste de concert, Jeffrey Grice, donnait à l’Église écossaise de Paris, un récital remarquable aussi bien par l’interprétation hors pair de l’artiste que par la composition de son programme.
En effet, depuis quelques années déjà, Jeffrey propose une méditation sur le temps et l’espace, une forme de récital «Between Two worlds» qui , avec générosité, fait entrer en résonance des œuvres de compositeurs connus vivant dans des époques éloignées les unes des autres et de nous- avec des créations de compositeurs contemporains souvent inconnus du grand public et connaissant tout comme Jeffrey les oeuvres antérieures.
Hier il nous a offert un triptyque : il a enchâssé une œuvre de la compositrice néo-zélandaise Jenny McLeod entre l’adaptation pianistique du Sixième ordre de Couperin et l’intégrale des 24 Préludes de Chopin.
Cohérence magnifique : Jenny Mac Leod a écrit depuis 1988 une vingtaine de Tone Clock dont le système d’écriture apparentent les douze notes de la gamme aux douze chiffres d’une horloge explorant «l’espace temps des harmoniques» explique Jeffrey, et dégageant des «notes astrales non écrites». Sur les 27 Ordres de Couperin dont «les agréments font partie de la ligne mélodique et exigent un pivotement dans l’espace», le Sixième ordre est le seul composé en mode majeur, et l’intégrale des 24 préludes de Chopin crée une autre forme de Tone Clock formant une seule œuvre qui «à partir du do majeur traverse les 24 tons, alternant chaque ton majeur avec son mineur relatif et montant à la quinte pour chaque nouveau majeur»
Ce qui est incroyable c’est qu’ignorant tout du savoir interne sur la composition des œuvres tel que peut l’avoir un artiste ou un musicologue, l’oreille extérieure non seulement perçoit la cohérence du projet mais est saisie, emportée par l’harmonie entière du récital. Jeffrey a avec son piano et les œuvres un rapport charnel. Il voit les mouvements des corps que l’action de la musique sur les âmes entraîne et il les répercute. Avec une vigueur exceptionnelle il enlace les notes, il les prolonge, il les amplifie, les cajole, les cingle, les éclate… il entre dans la sphère sonore et la soulève et nous avec. Incroyablement beau.
Peter Mechen’s review of the French Connections recital at the New Zealand School of Music, Wellington
Chopin/Shostakovich recital at the Festival of Castiglione del Lago, 1/9/13
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